Séminaire NeuroSchool : Elizabeth Torres

Le vendredi 27 octobre 2023, le programme de doctorat NeuroSchool invitera Elizabeth Torres à l’INT, Campus Timone, pour donner un séminaire sur la mesure de l’agence humaine en tant qu’équilibre entre l’autonomie et le contrôle.

Elizabeth Torres dirige le laboratoire d’intégration sensori-motrice et le centre d’excellence pour l’autisme du New Jersey.

En tant que mammifères altruistes, les êtres humains ont besoin de beaucoup de temps pour mûrir et pour faire correspondre de manière autonome, sans l’aide d’un autre être humain, leur intention mentale à leurs propres actions physiques générées par eux-mêmes, sous contrôle volontaire. À la naissance, la plupart des mouvements vitaux pour la survie fonctionnent de manière autonome grâce à une série de générateurs de schémas centraux, de réflexes et de mouvements spontanés qui aident le cerveau naissant à échantillonner la périphérie et à construire des représentations spatio-temporelles pour l’autoréférence et l’entraînement physique auto-émergent ascendant, simplifiant de manière synergique le problème de la coordination et du contrôle descendant des biorythmes du système nerveux par le cerveau en développement. Des schémas respiratoires aux mouvements d’alimentation/excrétion, les nouveau-nés survivent et continuent à prospérer et à développer des schémas coordonnés et synergiques, recrutant et libérant avec souplesse le grand nombre de degrés de liberté du corps, et le faisant finalement d’une manière hautement contrôlée qui distingue dynamiquement les mouvements délibérés, voulus, et les mouvements accidentels, spontanés. Le développement de cartes prédictives descendantes permet ensuite au nourrisson humain de franchir les étapes importantes du contrôle et de l’apprentissage moteur, en suivant les lois ontogénétiques de puissance (mise à l’échelle) qui relient la croissance, le développement neuromoteur et les diverses capacités cognitives.

Cette capacité à contrôler de manière autonome les actions générées par soi-même, à prédire avec précision leurs conséquences et à développer un sentiment d’appropriation de l’action, tout en les généralisant dans différents contextes, crée un sentiment d’agence bien équilibré qui récompense intrinsèquement l’être humain et encourage l’échange social. Les biorythmes corporels étant très variables et propres à chaque être humain, l’extension de la coordination et du contrôle de son propre corps à ceux des autres, et l’intégration physique de ces derniers dans une scène sociale pour communiquer, constituent alors un objectif tangible du système qui, lorsqu’il est atteint avec succès, conduit à la coadaptation de l’individu avec les autres membres de la société. C’est en ce sens que le bien-être peut émerger et être soutenu tout au long de l’existence sociale.

Mon exposé présente de nouvelles méthodes d’apprentissage statistique dynamique et de géométrie différentielle générale, ainsi que des concepts théoriques permettant de quantifier précisément ces notions en tant qu’invariants cognitifs semblables à des lois, tout au long de la vie humaine. Je donne des exemples de leurs perturbations dans le développement neurologique et les troubles neuropsychiatriques et neurologiques. Enfin, je montrerai des exemples de conversion de ces concepts scientifiques fondamentaux en une science exploitable et évolutive en intégrant nos inventions brevetées aux États-Unis et dans l’Union européenne dans des moyens disponibles dans le commerce.

Le programme est le suivant :

13:30 – Discussion entre étudiants pour discuter des articles – Réservé aux doctorants – salle Vinay, INT R+
14:30 – Séminaire – Ouvert à tous – Salle Gastaut
15:30 – Temps d’échange avec l’orateur – Réservé aux doctorants – salle Vinay, INT R+1
📢 Doctorants : inscrivez-vous sur AMETICE et n’oubliez pas de signer la feuille de présence pour que vos heures soient comptabilisées. Les assistants bénéficient de 3 heures, les présidents de séance de 4 heures.