Séminaire : mécanismes et rôle fonctionnel des sursauts bêta sensorimoteurs

L’activité motrice corticale dans la gamme de fréquences bêta (13-30Hz) est une signature caractéristique du mouvement sain et pathologique, mais sa pertinence comportementale reste floue. Récemment, il est devenu évident que plutôt que des oscillations soutenues, l’activité bêta se produit souvent en rafales discrètes et transitoires. Le modèle de calcul actuel de la génération des salves bêta suggère que de telles salves sont produites par des entrées distinctes dans les couches corticales profondes et superficielles. La riche structure temporelle et spatiale des salves bêta permet de sonder plus précisément la relation entre l’activité motrice corticale et le comportement, mais cette possibilité est tempérée par un manque de compréhension des mécanismes qui sous-tendent la génération de salves bêta sensorimotrices et de leur rôle fonctionnel dans le comportement moteur. En utilisant la magnétoencéphalographie de haute précision (MEG), nous avons récemment démontré que les entrées spécifiques aux lamelles génèrent effectivement des salves bêta, et que la synchronisation des salves bêta est un prédicteur plus puissant du comportement d’un essai unique que le taux de salves bêta ou l’amplitude bêta d’un essai unique. Ces résultats démontrent la possibilité de déterminer la spécificité laminaire des signaux neuronaux dynamiques dans des enregistrements non invasifs, et indiquent que l’activité bêta peut avoir un rôle de codage de l’information plus actif qu’on ne le pensait auparavant.