NeuroStories : Émotionnellement vôtre
Le 23 novembre à partir de 18h, cinq chercheurs nous feront partager leurs secrets sur le langage des émotions, que ce soit chez les animaux, les hommes ou les robots. Ils parleront également de ces humains qui ne ressentent aucune émotion.
Rendez-vous le 23 novembre à 18h en Live sur YouTube
La science a besoin de s’en affranchir mais cela ne l’empêche pas de les étudier. Les émotions ne sont pas seulement le sel de nos vies. Elles pimentent nos passions, parfument nos souvenirs, torréfient nos mouvements. Cinq chefs étoilés nous invitent à leur table pour nous faire partager leurs secrets sur le langage et la saveur des émotions, chez les animaux, les hommes et les robots.
5 chercheurs / 5 stand-ups de 10 minutes
Chaque année, NeuroMarseille nous raconte des histoires sur un thème à la fois philosophique et scientifique. L’objectif est de faire connaître, d’une manière accessible, les recherches de pointe menées à Marseille et ailleurs, dans le domaine des neurosciences. Chaque NeuroStory est contée sous la forme d’un stand up de 10 minutes. Cette année, Elodie Giorla (PhD en neurosciences et actuellement en post-doc à l’INT) nous fait l’honneur d’animer la soirée. Les 5 stand-ups sont suivis de causeries et vous permettent un échange privilégié avec les chercheurs. Rendez-vous le 23 novembre à partir de 18h !
Vous pouvez retrouver toutes les vidéos de l’édition 2019 ici.
Scrollez pour découvrir les intervenants de cette édition 2020 !
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Nous sommes dans le regret de vous annoncer que l’événement sera entièrement digitalisé. Il sera diffusé en Live YouTube (NeuroSchool). N’hésitez pas à vous inscrire pour recevoir le lien de connexion !
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Les NeuroStories ont eu lieu le 23/11/2020. Rendez-vous l'année prochaine pour la 3ème édition !
Les intervenants
Découvrez les sujets des 5 stand-up proposés par des chercheurs spécialistes de l’étude des émotions. Pour en savoir plus sur chaque intervenant, n’hésitez pas à cliquer sur « biographie ».
À LA SOURCE DE NOS ÉMOTIONS
Pourquoi observons-nous des personnes généralement plus enthousiastes, dynamiques, et optimistes que d’autres ? Pourquoi certaines personnes sont-elles aussi généralement plus anxieuses, inquiètes, et pessimistes que d’autres ? Jean-Baptiste Pavani (AMU) apportera un éclairage sur ces questions en évoquant ce qu’il se passe dans notre cerveau. Il parlera de l’existence de systèmes émotionnels basiques, présents dans le cerveau des êtres-humains comme dans celui des animaux les plus rudimentaires. Ces systèmes sont impliqués dans deux fonctions essentielles à notre survie : percevoir les récompenses et les punitions qui nous entourent. Il évoquera aussi comment les émotions ont une activité qui varie d’une personne à l’autre, et les conséquences de ces variations sur la personnalité de ces individus.
Pour des raisons d’indisponibilité, Marie Montant ne serra pas présente au Live. Vous pourrez tout de même assister à la lecture de son intervention par Laure Tosatto (Psychologue spécialisée en neuropsychologie et doctorante en psychologie cognitive, Laboratoire de Psychologie Cognitive - Équipe cognition comparée).
La séance de causerie sera assurée par Julie Gullstrand, éthologue et coordinatrice du plateau Comportement et Cognition du Primate de Rousset (Laboratoire de Psychologie Cognitive - Équipe cognition comparée) et Laure Tosatto.
ANIMAL, QUELLES SONT TES ÉMOTIONS ?
En France, la loi définit les animaux comme des « objets de droit », des biens que l’on peut posséder ou utiliser. Un texte de loi de 2015 les requalifie d’êtres vivants doués de sensibilité. L’animal reste un bien, mais sa sensibilité le place au-dessus des objets non-vivants et le protège légalement contre toute forme de maltraitance. Les êtres humains quant à eux sont considérés comme des « sujets de droit », des personnes, et se distinguent en cela –légalement – des autres animaux. Qu’en est-il sur le plan cognitif ? La sensibilité est-elle le seul aspect sur lequel les animaux humains et les animaux non-humains se ressemblent ? Sinon quoi ? Des primates aux cachalots, en passant par le poulpe et l’araignée d’eau, je vous propose d’interroger les notions de continuité/discontinuité entre espèces, en évoquant les approches par lesquelles nous tentons d’accéder aux univers mentaux des autres animaux.
ROBOTS : TU M’AIMES MOI NON PLUS !
La science va dépasser la fiction quand les robots humanoïdes entreront dans nos foyers, d’abord comme support thérapeutique dans les troubles du spectre autistique, puis comme compagnons. Mais seront-ils acceptés ? Seront-ils des amis, des animaux, des outils ? Mes travaux sur les bases cérébrales des interactions humain-machine apportent des éléments de réponse à cette question. En comparant l’activité cérébrale lorsque des personnes jouent ou discutent avec un robot par rapport à un humain, nous avons identifié des réponses différentes dans différentes régions, parmi lesquelles l’hypothalamus, noyau sous-cortical qui sécrète la neurohormone ocytocine impliquée dans le lien social, qui ne s’active que pour l’agent humain. D’autres différences dans les aires associées à l’attribution d’états mentaux impliquent, suite à la proposition du philosophe Daniel Dennett, qu’on n’adopte pas de posture intentionnelle lorsqu’on interagit avec une machine même lorsqu’elle montre des signes d’intelligence, ce qui aura des conséquences négatives sur l’acceptation des agents artificiels comme compagnons quelle que soit leur compétence sociale.
ÉMOTIONS, ETES-VOUS LÀ ?
Les émotions sont depuis la fin du 19ème siècle l’objet d’un intérêt croissant de la part des psychologues. A. Damasio a d’ailleurs souligné l’importance de l’expérience émotionnelle avec son livre « l’erreur de Descartes : la raison des émotions ». Ainsi, les émotions sont actuellement considérées comme l’un des éléments centraux de notre expérience, et de nos potentiels adaptatifs. Mais que se passe-t-il quand l’émotion « déraille » ? Lorsque l’être humain se trouve en difficulté pour identifier, reconnaître, exprimer ses émotions, ou encore pour éprouver du plaisir ? Qu’en est-il pour lui lorsqu’il tente d’éviter de les ressentir ? L’alexithymie d’un côté, l’anhédonie de l’autre me serviront d’exemples cliniques pour illustrer des situations de perturbation du fonctionnement cognitivo-émotionnel. Je présenterai enfin un exemple de problématique psychopathologique mobilisant cette dimension : les addictions.
GAGNER GRÂCE À SON INTELLIGENCE ÉMOTIONNELLE
A l’heure où l’ensemble des paramètres de la performance (physique, technique, tactique et mental) fait l’objet d’un entraînement poussé pour optimiser la performance sportive, la préparation mentale devient incontournable au même titre que la préparation physique.
Pourquoi certains athlètes sont anxieux à l’approche de la compétition alors que d’autres ressentent plutôt de l’excitation et/ou de l’impatience d’en découdre ? Pourquoi certains athlètes sont inhibés le jour de la compétition alors que d’autres athlètes révèlent au contraire des ressources insoupçonnées le jour J ? Dans quelle mesure est-il possible de modifier et d’ajuster ses ressenties émotionnels pour faciliter la performance et optimiser son fonctionnement en situation stressante ?
Si Descartes opposait la raison, neutre et objective aux émotions subjectives et abordait ainsi les émotions comme un perturbateur de la raison et des cognitions, les travaux actuels soulignent la nécessité de dépasser cette opposition. Plus précisément, le concept d’intelligence émotionnelle met en exergue le rôle primordial joué par les émotions dans le fonctionnement optimal des individus. Les compétences émotionnelles varient d’une personne à l’autre avec des conséquences importantes sur la performance des individus. Pour autant, indépendamment de ces variations interindividuelles sur les compétences émotionnelles, les travaux scientifiques appliqués mettent en évidence qu’il est possible de développer ces compétences émotionnelles pour optimiser son fonctionnement, notamment durant les situations stressantes (compétition sportive).
Informations pratiques
Remerciements
Nos remerciements vont vers toutes les bonnes énergies qui se sont mobilisées pour rendre possible cet événement qui favorise la transmission des savoirs et le dialogue SCIENCES et SOCIETE.
- COORDINATION DES NEUROSTORIES
- François FERON
Professeur de neurosciences, Faculté des Sciences Médicales et Paramédicales (AMU)
Laboratoire : INP, CNRS UMR 7051 - Anne-Marie FRANCOIS-BELLAN
Chargée Recherche Inserm
Laboratoire : INP, CNRS UMR 7051 - Elodie GIORLA
Post doctorante en neurosciences
Laboratoire : INT, CNRS UMR 7289 - Camille GRASSO
Doctorante en neurosciences
Laboratoire: LNC, CNRS UMR 7290 - Evelyne MARCHETTI-GAUTHIER
Professeur de Neuroscience, Faculté des Sciences Médicales et Paramédicales (AMU)
Co-responsable de la licence Physiologie et Génomique Fonctionnelle
Laboratoire : INP, CNRS UMR 7051 - Oceane MERCIER
Doctorante en neurosciences
Laboratoire: IBDM, CNRS UMR 7288 - Gabrielle GALLON, Directrice des opérations NeuroMarseille
- Ingrid MEUCCI, Responsable Communication NeuroMarseille
- Laurie ARNAUD, Gestionnaire NeuroMarseille
- François FERON
- PRISE DE PAROLE DES SPEAKERS
- Olivier CHABROL (également coach pour MT180)
- CONSEIL
- Alexia BELLEVILLE PEYRONEL
- LIEU D’ACCUEIL
- L’équipe du Théâtre le CUBE (AMU)
- CAPTATION ET LIVE
- Le Pôle Communication et Audiovisuel d’AMU : Anouk RIZZO, Katharina TEUCHER, Loic LARROUZE, Fanny TRIFILIEFF
- ASSOCIATION ÉTUDIANTE PARTENAIRE
- Les Neuronautes
- CREATIONS DES SUPPORTS
- Isabelle ROULET