Neurostories 2021 : une belle réussite !
L'événement qui a eu lieu le 25 novembre 2021 a accueilli 150 participants sur place et 700 de plus en ligne !
"Au delà des 5 sens"
« Au delà des 5 sens », le thème proposé pour cette 3e édition de l’événement, a suscité une curiosité manifeste parmi le public. En effet, découvrir des sens dont peu de monde a entendu parlé, nécessite parfois de franchir la porte du monde de la recherche pour avoir un aperçu. Et quoi de mieux qu’une équipe scientifique pour vous emmener faire un tour dans l’inconnu ?
Des présentations intriguantes
La transmission du savoir était le but de nos 5 brillants conférenciers ! Sollicités par NeuroMarseille début 2021, ils ont travaillé très dur avec un coach pour parvenir à présenter une version accessible de leurs résultats. Ils ont définitivement réussi à nous faire découvrir des sens méconnus, comme par exemple la nociception (la sensation de douleur), ou l’intéroception (la perception interne des organes), avec des explications poussées, des présentations de leurs travaux et des expériences surprenantes !
Connaissiez-vous nos orateurs ?
Parmi eux, vous avez peut-être entendu parler d’Aziz Moqrich de l’IBDM, spécialiste de la thermoception et de la nociception, et qui a été le premier post-doctorant du lauréat du prix Nobel 2021, le Pr Ardem Patapoutian! Felipe Pegado, du LPC, un jeune chercheur prometteur, travaille sur la façon d’améliorer l’apprentissage de la lecture chez les enfants, en utilisant des méthodes innovantes basées sur d’autres sens que la vision. Edith Ribot-Ciscar, qui travaille au LNSC, est une chercheuse très compétente qui étudie la proprioception : la perception des différentes parties de notre corps, grâce à la microneurographie !
Participation internationale
En plus des conférenciers mentionnés ci-dessus, 2 autres conférenciers étaient présents depuis des lieux lointains ! Valérie Jessica Laporte, auteure du livre Méconnaissable et du blog Bleuet atypique, est autiste et a expliqué depuis le Canada où elle vit, comment elle ressent les sens d’une manière très différente ! Quant à Henry Evrard, qui dirige une équipe de recherche sur l’intéroception à l’Institut Max Planck en Allemagne, il était connecté depuis Shanghai, en Chine, où il travaille actuellement ! Il a expliqué comment nous ressentons l’état de nos organes, grâce au système nerveux.
Félicitations et remerciements
Pour conclure sur cette superbe soirée, parsemée de démonstrations étonnantes et d’anecdotes cocasses de Valérie Jessica (une conférencière non dénuée d’humour), rappelons le formidable talent dont on fait preuve nos présentateurs Maxime Richardeau et Elodie Giorla, en animant la scène du début à la fin ! Merci également à l’équipe technique In Media Res et à l’association des Neuronautes, qui ont fait un excellent travail de couverture en ligne et en vidéo ! Enfin, merci à tous ceux qui se sont impliqués dans l’organisation, conférant à l’événement une qualité remarquable !
Les équipes de NeuroMarseille et de la Neuroschool, avec leur responsables et représentantes Pascale Durbec, Anne Kavounoudias, Gabrielle Gallon et Sylvie Thirion, sont très heureuses d’avoir pu, cette année encore et malgré la crise Covid, vous offrir un évènement de vulgarisation scientifique réussi, et espère vous revoir dans un an pour la prochaine édition des Neurostories !
Restez connéctés !
Grâce à notre partenaire In Media Res, l’événement a pu être enregistré en vidéo ! Celles-ci seront disponibles prochainement sur notre chaîne Youtube, et chaque intervenant aura sa partie dédiée.
Les questions du public et les réponses des spécialistes seront prises en compte pour compléter le contenu des interventions.
Retour sur les sujets des conférenciers ci-dessous ! ️⬇️
L'APPRENTISSAGE DE LA LECTURE: UN TRAVAIL D'ÉQUIPE DE NOS SENS
Pour devenir lecteur, nous devons apprendre la mise en relation entre des symboles visuels arbitraires (les lettres) et les sons du langage oral. Après l’entraînement de quelques années à l'école, cette correspondance entre mots visuels et sons du langage devient tellement automatique que le lecteur expert peut littéralement « entendre avec les yeux ». Mais peut-on faciliter cet apprentissage ? D'autres sens pourraient-ils être des alliés ?
MON CERVEAU D'AUTISTE – VISITE GUIDÉE
Nous naissons, pour la plupart, avec les mêmes sens. Mais si la manière dont le cerveau traite les informations des sens était différente d’une personne à l’autre ?
Bienvenue dans celui d’une personne autiste et hypersensible qui sait raconter comment ses perceptions et l’information qu’elle reçoit des sens, a un impact sur son quotidien.
INTÉROCEPTION, DU COEUR À LA PEAU
L’intéroception est la modalité sensorielle qui nous permet de ressentir ce qui se passe dans les organes de notre corps. Au quotidien, ce ressenti prend la forme de sensations soit distinctes comme la faim, soit abstraites et communément associées aux émotions, comme la « peur au ventre ». Dans les deux cas, l’intéroception a pour but de nous maintenir en vie, étant ainsi l’agent motivateur principal de toute forme de vie et l’un des fers de lance de l’évolution de la conscience subjective humaine. Du point de vue de la santé publique, l’intéroception prend de plus en plus sa place dans le diagnostic des psychopathologies, avec un effet bénéfique évident d’une meilleure conscientisation du « moi » matériel sur les aléas de nos expériences émotionnelles.
LA PROPRIOCEPTION : CE SENS OUBLIÉ QUI POURTANT NOUS FAIT HABITER NOTRE CORPS
La proprioception, ce sens oublié, joue un rôle essentiel dans la perception des différentes parties du corps. Ce sont les informations issues de nos muscles qui informent notre cerveau sur nos attitudes et nos mouvements. Mais comment ces informations peuvent-être modifiées lors d'un apprentissage ? Sont-elles les mêmes suivant notre état émotionnel ?
LE SENS DU TOUCHER ET DE LA DOULEUR
Le toucher est un sens essentiel au bien-être, mais aussi à la survie de l’être humain. Nous allons voir comment les informations tactiles et douloureuses sont détectées, transmises et perçues en conditions normales. Mais aussi, comment ces mêmes informations peuvent être perçues de façon aberrante dans des conditions pathologiques. Pour ces patients, existe-t-il des pistes thérapeutiques ? Comment la recherche fondamentale et la recherche appliquée y contribuent ?