Green*tips à l'INP: partage de bonnes pratiques de laboratoire en matière de développement durable

L’INP : l’Institut de Neurophysiopathologie basé sur le campus Timone à Marseille, s’intéresse de près aux questions de développement durable. Le laboratoire, qui comprend plus d’une centaine d’employés, est animé par un groupe globalement soutenu par le personnel, à l’origine d’initiatives écologique diverses. Tout comme Thomas Chaigne de l’institut Fresnel, que nous avions interviewé pour la newsletter du mois de Mars, la représentante Développement Durable de l’INP, Louise Greetham, fait régulièrement des propositions à la direction !

De fait Louise fait également partie du groupe de travail NeuroGreen de NeuroMarseille qui regroupe tous les reponsables DD des 9 laboratoires, plus ceux des équipes associées du MMG, de l’ISM et de l’institut Fresnel!

Lorsqu’on parle écologie, il faut garder en tête que le challenge est de mettre en place des actions suffisamment simples à réaliser pour ne pas être pénibles. Ainsi, à l’INP, des containers de recyclage pour le carton ont été disposés dans chaque ailes à des points stratégiques pour faciliter le tri. Le laboratoire recyclait également ses bouteilles plastiques jusqu’à récemment grâce à la plate-forme collaborative YoYo Marseille qui récompensait ses membres avec un systèmes de points. Mais celle ci a du suspendre son activité en 2021 durant le confinement. La communauté des adhérents espère son retour prochainement.

Pour en apprendre plus sur les dispositions de chacun à participer au sein du laboratoire, à la l’initiative de NeuroGreen Louise avait effectué un sondage portant sur les potentialités de recyclage (papier, carton mais aussi piles ou ampoules…). Obtenant une majorité de vote positifs sur la plupart des propositions de recyclage, elle a pu observer que l’envie de collaborer est bien réelle à l’INP !

Outre la partie recyclage, le sondage portait également sur les propositions de calculer le coût énergétique de certaines expériences, installer un abri à vélo sur le campus Timone et participer à un atelier de « la Fresque du climat » (quizz ludique de sensibilisation aux enjeux du changement climatique). Si le calcul du coût énergétique et l’atelier n’ont recueilli qu’une partie des votes, l’idée d’installer un abri à vélo à été plébiscité par 60% des personnels. La présence de dispositifs sécurisés peut avoir un effet incitatif sur l’adhésion à la pratique du cyclisme, et ainsi l’accroître.

Bien souvent, les projets sont restreints par le coût induit et les infrastructures qui doivent les accueillir: le manque de place sur le campus Timone est problématique. Pour autant, le résultat du sondage (réalisé non seulement à l’INP mais aussi à l’INT, l’INS et le CRMBM) a été transmis par NeuroGreen au Doyen qui a validé le projet: la DEPIL (Direction d’Exploitation du Patrimoine Immobilier) travaille actuellement dessus.

Louise poursuit « lorsque les services centraux ne peuvent pas agir, l’idéal serait que les laboratoires mutualisent leurs actions pour que cela bénéficie au plus grand nombre ». Il existe aussi des alternatives du côté associatif, et l’idée d’organiser un « village des associations » pourrait être intéressante. Nous allons voir pourquoi.

Motivées et dynamiques, les associations écologistes marseillaises sont nombreuses à organiser des événements de sensibilisation, comme c’était le cas, par exemple, pour le festival « Festicités » du collectif Marseille en Transition ou pour la manifestation pour le climat LOOK UP Marseille, en mars dernier. Des associations connues comme Greenpeace ou Les Villes en transitions sont souvent présentes pour impulser ces actions, mais elles ne sont pas les seules. Alternatiba, le mouvement citoyen pour le climat et la justice sociale, est aussi un acteur majeur dans la sensibilisation au dérèglement climatique sur Marseille, avec de nombreuses ressources, actualités et adhérents organisés en groupes dans toute la France. L’association Zero Waste (présente à Marseille), qui poursuit quant a elle l’objectif du zéro déchet et zéro gaspillage sur le territoire, organise des rencontres régulières avec ses adhérents, et sensibilise sur le recyclage auprès de réseaux comme les établissements scolaires ou les commerçants. Enfin, le groupe de scientifiques Atécopol (pour Atelier d’écologie politique) possède également son antenne sur Marseille avec un groupe dédié: son objectif est de construire une communauté de scientifiques et mener des études pour travailler avec la société sur méthodes écologiques.

Si toutes ces associations ont un impact général via leur prises d’initiatives, elles sont aussi ouvertes à des partenariats avec des établissements publics. Un événement associatif à l’université pourrait ainsi être l’occasion de sensibiliser et motiver les laboratoires dans leurs aspirations écologiques. D’autant plus que, selon Louise Greetham qui connaît ces associations, les acteurs associatifs sont déjà nombreux à venir de l’Université d’Aix-Marseille.

NeuroMarseille et ses laboratoires ont  la volonté de s’impliquer dans le changement de comportement face aux enjeux climatiques. Green’tips vous propose, avec son nouveau format, de diffuser l’information sur ce qui se fait, peut se faire, et impulser une prise de conscience à travers la communauté des neurosciences. Retrouvez-nous bientôt pour un nouvel article sur les bonnes pratiques dans les laboratoires ! Pour rejoindre le groupe de réflexion NeuroGreen, écrivez directement à gabrielle.gallon@univ-amu.fr