Offre de stage

Implication de l’Autophagie dans la Déficience Intellectuelle

Période :   au

Le but du stage proposé sera de continuer la validation fonctionnelle du gène RMC1 afin de confirmer son implication dans la déficience intellectuelle des patients.

Description

La Déficience Intellectuelle (DI) est le handicap majeur le plus fréquent chez l’enfant et le jeune adulte et concerne près de 3 % de la population générale. Elle se définit comme un déficit de l’intelligence accompagné par un déficit du comportement adaptatif, cognitif, social et pratique. Selon les recommandations de l’organisation mondiale de la santé, une classification simplifiée reposant sur la détermination du quotient intellectuel (QI) définit deux groupes de DI : Les DI légères pour un QI compris entre 50 et 70 et les DI sévères pour un QI inférieur à 50. Les causes de ces affections sont très diverses et malgré de grands progrès en cytogénétique et en biologie moléculaire, près de 40 % des cas demeurent encore inexpliqués, en particulier dans le cas des DI non syndromiques (DINS) qui ne sont associées à aucun autre signe clinique.
L’unité de Génétique Médicale de Marseille (MMG, U1251) travaille en étroite collaboration avec l’équipe de cliniciens du service de génétique médicale et du service de neurologie pédiatrique de l’hôpital de la Timone. Dans ce cadre, l’équipe de Neurogénétique Humaine a commencé à mettre en place une cohorte de patients présentant une DI associée ou non à d’autres signes cliniques. Cette cohorte comprend actuellement une quinzaine de familles pour lesquelles une série de tests a été réalisée, chez au moins un des membres malades, afin de comprendre la maladie : examen clinique approfondi, caryotype haute résolution, CGH-array, tests métaboliques et moléculaires (X-Fragile, Angelman). Lorsque tous ces résultats se révèlent normaux, l’exome de ces familles est séquencé en trio (les deux parents et au moins un des enfants malades). Récemment, nous avons identifié, chez deux frères présentant une DI syndromique, un variant dans le gène RMC1 (Regulator of Mon1-Ccz1) qui code une protéine impliquée dans la voie de l’autophagie. Cette voie est un mécanisme d’autodigestion des composants intracellulaires qui joue un rôle physiologique essentiel dans la croissance cellulaire, la différenciation et surtout le maintien de l’homéostasie en éliminant et en remplaçant continuellement les protéines et organites non fonctionnels. Nos résultats préliminaires suggèrent que le variant de RMC1 entraîne un dérèglement de l’autophagie avec une diminution des vésicules matures qui pourrait entraîner un défaut de fusion avec le lysosome.
Le but du stage proposé sera de continuer la validation fonctionnelle de ce gène afin de confirmer son implication dans la pathologie des patients. L’étudiant travaillera sur les fibroblastes de patients et évaluera la fusion avec le lysosome en utilisant des outils adaptés comme le plasmide d’expression rapporteur LC3-mRFP-GFP, qui permet l’expression d’une protéine de fusion mRFP-GFP-LC3 dans l’autophagosome, ou avec des marqueurs fluorescents qui entrent spécifiquement dans les lysosomes. Ce stage permettra à l’étudiant de se familiariser avec la culture cellulaire, l’immunocytochimie, la microscopie confocale et en direct sur des cellules vivantes, et l’analyse d’image sur ImageJ. L’étudiant sera également amené à présenter ses résultats régulièrement à l’équipe en anglais.

Profil recherché

Nous recherchons un.e candidat.e en master (M1 ou M2) enthousiaste et sérieux(se), ayant une formation en neurosciences, en génétique humaine ou en biologie moléculaire ou cellulaire.
Il/elle doit être intéressé(e) par la déficience intellectuelle, l’étude des mécanismes physiopathologiques, les maladies génétiques et la recherche préclinique, et désireux(se) d'interagir avec les autres membres de l'équipe pour effectuer un travail collaboratif.

Établissement d'accueil

Le laboratoire Marseille Génétique Médicale (MMG) a une triple mission : décrypter les mécanismes impliqués dans les maladies génétiques, ouvrir de nouvelles voies diagnostiques et thérapeutiques et améliorer la qualité de vie des patients atteints de ces maladies rares. De la génétique des maladies rares à la biologie du développement, de l’épigénétique à la dynamique des génomes, de la bio-informatique à la biologie des systèmes, le MMG explore toutes les facettes de la discipline à travers une approche translationnelle centrée sur le patient.

Votre avis nous intéresse

Description de la soumission d'un avis

Votre vote :
Votre avis nous intéresse