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Physiopathologie du syndrome de Rett : De la compréhension des mécanismes physiopathologiques aux approches de thérapie génique
Le gène MECP2 (Methyl-CpG binding protein), localisé sur le chromosome X code pour une protéine nucléaire hétérochromatinienne (Bienvenu and Chelly, 2006 ; Chahrour and Zoghbi, 2007). MeCP2 est nécessaire pour le bon fonctionnement cérébral tout au long de la vie. Chez l’homme, des mutations dans le gène MECP2 sont à l’origine de maladies neurologiques dont la principale est le Syndrome de Rett (RTT). Des mutations de MECP2 sont retrouvées dans 95% des cas typiques de RTT (Amir et al, 2005). Cette pathologie a une prévalence de 1/15000 naissances et touche essentiellement les filles. Le décours de la pathologie est caractérisé par un arrêt du développement entre 6 et 18 mois après la naissance. Les patientes présentent un ensemble de signes caractéristiques dont la régression des capacités acquises, stéréotypies manuelles, perte du langage, troubles comportementaux et une déficience intellectuelle sévère (Hagberg et al, 1983 ; Chahrour and Zoghbi, 2007, Neul et al, 2010). Nous avons au laboratoire une colonie de souris modèles présentant une mutation dans le gène Mecp2 et qui miment parfaitement le décours de la pathologie. Nos travaux consistent à mieux comprendre la pathologie en utilisant ces modèles murins, mais également à développer des arroches thérapeutiques (pharmacologie ou thérapie génique). Dans le passé, nous avons déjà identifié et publié un certain nombre d’anomalies neuronales et identifiées des molécules capables de corriger ces anomalies. Une de ces molécules a été évaluée dans un essai clinique de phase 2a et une deuxième devrait l’être bientôt. Le stage de master que nous proposons sera consacré à l’évaluation et la caractérisation cellulaire et moléculaire des effets d’un traitement par thérapie génique des souris modèles de la pathologie.