Vos "Zoomers" de cette quatorzième édition
Apprenez-en plus sur Julie Koenig Gambini de l’INMED, Florence Riccardi du MMG, et Manon Chateaux de l’ISM. Vous pouvez également regarder les précédents Neurobinars sur notre chaîne Youtube.
Julie Koenig Gambini est maître de conférences dans l'équipe de Jérôme Espztein à l'INMED de Marseille. Elle étudie les corrélats neurophysiologiques de l'espace et de la mémoire dans le cerveau, dans le but de comprendre les mécanismes biologiques de la navigation. Julie Koenig Gambini a étudié la psychologie à l'université Louis Pasteur (Strasbourg) et a fait son doctorat dans le domaine de la cognition spatiale. Au cours de sa thèse, elle a étudié l'implication du septum médian, un minuscule noyau cérébral, dans l'encodage, la consolidation et le rappel des informations spatiales chez le rat. Elle s'est ensuite tournée vers l'électrophysiologie in vivo pour enregistrer les cellules de lieu et de grille qui sont des neurones à modulation spatiale situés respectivement dans l'hippocampe et le cortex entorhinal médian. Son travail post-doctoral dans l'équipe de Stefan Leutgeb à l'UCSD a prouvé, pour la première fois chez des rats adultes, que les cellules de grille ne sont pas une condition préalable à la modulation spatiale des cellules de lieu. Elle a ensuite déménagé à Séoul, dans le laboratoire de Sébastien Royer, où elle a étudié comment les informations de récompense sont encodées dans les réseaux hippocampiques. En 2014, elle est revenue en Europe, à Marseille, dans l'équipe de Jérôme Epsztein et étudie maintenant comment les cellules de lieu intègrent deux flux d'informations (indices externes et internes). En 2019, ils ont publié le premier article français utilisant la réalité virtuelle chez les rongeurs montrant que la carte spatiale hippocampique n'est pas homogène, mais que sa résolution pourrait être augmentée localement dans les zones riches en repères visuels proximaux.
Florence est titulaire d'un doctorat en médecine et d'une spécialisation en génétique médicale à l'université d'Aix-Marseille. Après son internat, elle a effectué un bourse d'étude dans le service de génétique médicale de l'hôpital pour enfants de La Timone à Marseille. Actuellement, elle est consultante à temps partiel en génétique clinique au service de génétique médicale de l'hôpital Sainte Musse à Toulon. Concernant son parcours scientifique, Florence a obtenu un master en génétique à l'université Paris-Diderot en 2017. Elle a choisi de commencer un doctorat en neurogénétique humaine en parallèle de ses activités cliniques en 2020. Son doctorat porte sur le développement d'une thérapie par interférence ARN dans les encéphalopathies développementales et épileptiques liées au KCNQ2, sous la supervision de Laurent Villard (MMG, U1251 Inserm). Elle s'intéresse aussi particulièrement à l'identification des causes de l'autisme et de la déficience intellectuelle.
Manon est diplômée de l'ENS Paris-Saclay en 2019. Elle a obtenu ses masters en neurosciences cellulaires et en ingénierie biomédicale en collaboration respectivement avec l'Université de Sorbonne et l'ESPCI Paris Tech. Actuellement, elle est doctorante à l'ISM (Institut des Sciences du Mouvement) sous la supervision de Jozina De Graaf. Elle étudie le mouvement fantôme de la main chez les amputés transhuméraux en utilisant la MEG et l'IRMf pour mieux comprendre la boucle sensorimotrice sous-jacente et pourquoi les mouvements fantômes sont rapportés comme étant particulièrement lents et demandant un effort exigeant.